[Actualisation de cet article : juin 2018]
Il y a 4 ans, je découvre par le biais de mes lectures les « thérapies par la marche » mises en place par hasard par Clay Cockrell, psychothérapeute new-yorkais. Il n’arrivait pas à fixer des consultations avec un patient qui « courait » après le temps. Il lui propose alors de marcher avec lui dans les rues de New York et notamment à Central Park.
Au-delà du côté pratique, cette nouvelle façon d’appréhender les consultations chez le psy ont permis à son patient de se livrer plus facilement. De plus, cela permet de passer du « face à face » à un « côte à côte » parfois plus facile pour se livrer.
Un travail thérapeutique demande une » énergie cognitive » importante, il paraît parfois incohérent que « le corps reste assis » pendant toute une séance. Le fait de marcher permet une meilleure oxygénation du cerveau. Ce dernier représente tout de même 20% de la consommation d’oxygène, alors que son poids n’est que de 2% du poids du corps.
De plus, nous savons toute l’importance de l’activité physique sur notre moral. Nous ne bougeons pas assez ! La sédentarité est d’ailleurs le mal de notre époque.
Concernant la dépression, « une récente recherche de l’université de Stirling en Écosse a démontré toute la puissance thérapeutique de la marche thérapeutique contre la dépression en démontrant que 5 séances de 30 à 40 minutes par semaine suffisaient pour commencer à se sentir mieux psychiquement ». La marche atténue les sentiments négatifs, la rumination mentale: le rythme soutenu d’un pied devant l’autre, surtout dans des environnements naturels apaise nos émotions. » Dimitri Haikin, psycho-Randonneur.
De plus, le fait de marcher nous met en mouvement. Alors que nous avançons psychiquement et bien nous avançons aussi physiquement. Suite à une séance de Walk-Talk, une patiente me partage le fait qu’en repensant à cette séance, elle se reverra en train de marcher et que cela lui fera le plus grand bien, comme si le corps donnait du sens à nos mots, à nos envies.
Le Walk-Talk n’est peut-être pas adapté à tout le monde et l’idée n’est pas de proposer exclusivement cela, mais de pouvoir s’adapter et de proposer quelque chose de « nouveau ». L’idée est de se donner une possibilité en plus, une liberté.
J’ai proposé le Walk-Talk au sein de l’Abri des Savoirs, dans les Monts du Lyonnais et je le propose désormais à Biarritz à la Côte des Basques ou au Lac Marion. L’océan apporte une dimension supplémentaire avec cette vision vers l’infini et tous les bienfaits de l’air iodé.
Je me suis mis à marcher un minimum de 15-30 min par jour. Personnellement je parle tout seul !
J’enregistre un podcast journalier dans lequel je partage mes pensées, je développe une idée et j’essaye d’inspirer.
C’est « La Walking Thérapie » à écouter ici :
https://soundcloud.com/lawalkingtherapie
super méga intéressant !!!
j’ai partagé votre article sur mon blog !
Merci Marie-Eve 😉
Merci de cet article bien éclairant …
Je suis psychologue clinicienne formée en EMDR et cela m’intéresse beaucoup.
Comment se former ?!
Bonjour Gaëlle, en effet c’est un outil très interessant. Vous avez plusieurs centres de formation. Le plus connu et reconnu est http://www.emdr-france.org/.
Belle continuation à vous.
Bien cordialement.
Bonjour,
connaissez-vous des organismes qui forment au « Walk to Talk » ?
Merci ! 🙂
Frédéric
Bonjour Frederic, non je n’en connais pas et personnellement je ne pense pas qu’une formation soit nécessaire. Testez ce nouveau cadre et observez comment vous vous sentez et adaptez au fur et à mesure. Se faire confiance 😉 Personnellement, j’avais expérimenté plusieurs chemins seule, en marchant lentement. J’ai demandé à une patiente que j’accompagnais depuis plusieurs mois si elle était d’accord d’essayer sur une consultation. J’ai gardé 15 min supplémentaires à la fin pour qu’on puisse effectuer un feedback mutuel. Cela invite à l’observation, la confiance et l’adaptation. Une magnifique expérience.